Chapitre 1 : Economie financière et monétaire
Thème 1 : La monnaie, la création monétaire, et la politique monétaire
➢ La monnaie c’est le stock des moyens de paiement à la disposition des agents d’une zone éco donnée.
➢ L’utilisation de la monnaie est fondée sur la confiance. Qui résulte d’un long processus historique.
Ex : les banques commerciales n’ont qu’un siècle d’existence (LCL, BNP…)
La banque de France (donc banque central) a 2 siècles.
I. Les formes et les fonctions de la monnaie
1.1 Les formes de la monnaie
• Le bien choisi comme monnaie doit être durable, afin de reporter le pouvoir d’achat dans le temps.
• Le bien doit être divisible comme ca il pourra permettre des paiements de valeur très différentes.
• Le bien doit pouvoir être transporté.
➢ Donc les métaux se sont rapidement imposés comme le plus efficaces.
Ces monnaies étaient des monnaies marchandises CAD des monnaies qui sont matérialisés par des biens marchands.
Définitions :
• La monnaie matérielle (ou manuelle) : la monnaie métallique et monnaie de papier
➢ Billets, monnaie inconvertibles
• La monnaie scripturale : c’est une monnaie qui circule dans l’économie par un simple jeu d’écriture et représente 90% de notre monnaie en circulation.
➢ C’est une monnaie dématérialisé et elle prend la forme d’écritures qui représentent les soldes créditeurs des comptes clients détenus auprès des établissements de crédit.
➢ La monnaie scripturale est composé de l’ensemble des dépôts a vue. Elle circule par les chèques, les cartes de crédit et les virements.
• La monnaie fiduciaire : CAD « monnaie qui repose sur la confiance » du latin fi dus=confiance
➢ Elle a des qualités supérieures à la monnaie métallique :
• Son cout de production est faible
• Transport + commode
• Elle peut être divisée en de toutes petites unités
➢ La valeur de la monnaie doit être garantie et c’est ce qui donne à la monnaie un caractère institutionnel.
➢ Toutes les formes de monnaies actuelles sont des monnaies fiduciaires et donc reposent sur la confiance (ce n’est donc pas un phénomène éco).
1.2 Les fonctions de la monnaie
Elle a traditionnellement 3 fonctions :
• la monnaie est l’intermédiaire des échanges : la monnaie permet d’acquérir tout les biens disponibles sur un marché.
Elle est la condition première d’accès à un marché
• La monnaie est une réserve de valeurs : elle est un moyen de reporter un pouvoir d’achat dans le temps
Si on a choisi la monnaie comme réserve de valeurs pour sa propriété de liquidité (cad la qualité d’un bien qui permet de récupérer entièrement une valeur sans risques et sans délais)
Keynes nous explique que la monnaie est un actif sans risques qui constituent un lien entre le présent et le futur.
• La monnaie est une unité de compte : elle permet d’évaluer des biens et on dit en cela que la monnaie est un numéraire.
La monnaie est une unité de compte validé socialement dans le temps et dans l’espace. Elle revêt donc un caractère conventionnel.
II. Le processus de création monétaire
• Comment la monnaie est t’elle fabriquée ??
Ce sont les banques qui créent la monnaie en accordant des crédits
• Quelles sont les limites à la création monétaire ??
Les banques doivent respecter les limites fixées par les autorités monétaires.
2.1 Les principes généraux de la création monétaire
➢ La monnaie de crédit est une des formes de monnaie scripturale et elle est crée ex nihilo (CAD « ne sort de rien ») donc elle est crée a partir de rien.
➢ Elle peut être crée par la plupart des banques
➢ Principe de création monétaire : la banque crée de la monnaie en achetant des actifs non monétaires CAD des titres de créances qu’elle émet sur elle-même. On dit que les crédits font les dépôts.
Actif Passif
Réserves : 20 Dépôts à vue (Monnaie) : 100
Actifs : 80
Total : 100 Total : 100
➢ Nouveau Crédit de 10
Actif Passif
Réserves : 20 Dépôts à vue : 100 + 10
Actifs (80 + 10) : 90
Total : 110 Total : 110
La créance supplémentaire qui représente le crédit consentit au client par la banque CAD la dette du client à l’égard de la banque est porté a l’actif.
Le passif augmente de 10, cette hausse provient de l’accroissement des dépôts à vue suite à la nouvelle monnaie crée qui représente le montant d e monnaie qui est viré sur le compte du client.
Le mécanisme de création monétaire correspond à la monétisation d’une créance CAD à la transformation d’une créance en monnaie.
➢ Pour créer de la monnaie, les banques acquiert 3 types d’actifs :
• Les créances sur l’économie (CAD soit la banque rachète un crédit qui a déjà été consenti soit la banque octroi directement un crédit)
• Les devises : le titre de créance est une devise (créance sur l’étranger). Donc la banque aliment le compte de son client avec une monnaie qui n’existait pas
• Les bons du trésor : la banque achète des créances sur le trésor public et cette souscription de titre donne également lieu à une création de monnaie.
➢ Il existe plusieurs limites à la création monétaire :
• Le retrait massif de billet par les agents économiques : ces fuites de liquidités obligent les banques à détenir des encaisses suffisantes. Hors la demande de billet augmente avec le nombre de crédit accordé. Donc les banques ne peuvent pas accorder indéfiniment des crédits.
• Les activités des banques sur le marché des changes : Quand les banques créent de la monnaie en achetant des devises, elles doivent disposer de monnaie pour intervenir sur ce marché
• Les banques entretiennent des relations entre elles par l’intermédiaire des retraits et des dépôts de leurs clients : Quand une banque crée de la monnaie, celle-ci se transforme en dépôt dans une autre banque. Une banque court donc le risque de devenir débitrice vis-à-vis d’une autre banque si son activité est trop importante.
2.2 le refinancement des banques
2.2.1 Le rôle de la BC : la monnaie centrale
La monnaie centrale est émise par la banque centrale en l’échange de l’acquisition de créances auprès du trésor et auprès des banques. C’est la seule monnaie légale pour une économie et les monnaies créent par les banques commerciale n’ont de valeurs que par la clause de rachat qui les lient à la BC.
➢ La monnaie centrale est la condition d’existence de toutes les monnaies scripturales.
Il y a 3 raisons si les banques ont besoin de liquidités :
• Le retrait de billet par les clients
• Pour effectuer des règlements aux autres banques
• Pour reconstituer leurs réserves en monnaie centrale
Ces 3 raisons font que les banques vont devoir se refinancer auprès de la BC. La BC va les refinancer en rachetant aux banques leurs titres de créances et en contrepartie leur donne de la monnaie centrale donc elle leur fournit des liquidités en créditant tout simplement leurs comptes.
Chaque banque commerciale a un compte auprès de La BC.
2.2.2 Le marché monétaire interbancaire
Le marché monétaire c’est le marché des capitaux à court terme. C’est un marché qui a deux compartiments :
• Le marché interbancaire : Tous les jours sur le marché interbancaire les banques s’échangent leurs excédents ou leurs déficits de trésorerie. La BC peut aussi intervenir sur ce marché pour fournir ou retirer des liquidités.
Aujourd’hui le marché monétaire est unifié au niveau européen. Les banques interviennent principalement, à cause du principe de subsidiarité, sur leurs marchés nationaux (banques françaises avec la banque de France par exemple)
• Le marché des titres a court terme
III. La masse monétaire et le multiplicateur de crédit
La masse monétaire désigne les moyens de paiement dont disposent les agents dans l’économie.
3.1 La masse monétaire et les agrégats monétaires
La masse monétaire est composée de tous les moyens de paiement en circulation dans une économie ainsi que des placements facilement transformable en monnaie, en liquidités.
La BCE a besoin d’information sur la masse monétaire. La BCE doit étudier la façon dont les agents allouent leurs ressources monétaires. Pour cela la BCE a crée les agrégats M1, M2 et M3.
• M1 : agrégat monétaire au sens étroit. Il regroupe les billets et les pièces ainsi que les dépôts à vue.
➢ M1 vaut au 31/12/06 3670 Milliards d’euros.
• M2 : M1 + les autres dépôts monétaires (dépôts a terme)
➢ M2 vaut 6600 Milliards d’euros
• M3 : M2+ Les instruments négociables
➢ M3 vaut 7600 Milliards d’euros
Les BC vont contrôler la masse monétaire en contrôlant l’octroi de crédit.
3.2 Le multiplicateur de crédit : le lien entre la masse monétaire et la monnaie centrale.
Lorsque la BC alimente en monnaie centrale les banques ca signifie qu’elle permet aux banques d’accorder plus de crédit et donc de créer plus de monnaie.
Le multiplicateur de crédit signifie que l’augmentation de la masse monétaire est un multiple de l’augmentation de la monnaie centrale.
En 1963, Friedmann et Schwartz ont créent un modèle :
H= la monnaie centrale qui est constitué de billets (B) et des réserves (R) des banques auprès de la BC
M= La masse monétaire CAD des billets (B) + des dépôts (D)
➢ Hypothèse 1 : Ces auteurs supposent que les agents souhaitent maintenir un rapport constant (b) entre les billets et les dépôts
➢ Hypothèse 2 : Les banques souhaitent maintenir un rapport constant (r) entre les réserves et les dépôts.
Donc:
➢ H= B+R= bD + rD = (b+ r) D
➢ M= B+D= bD + D = (b+1) D
Multiplicateur M/H= (b+r)D/( b+ 1)D Ca donne M= (b+r/b+1)H
Ca veut dire que la monnaie dans l’éco est un multiple de la monnaie centrale crée par la BC. Cette relation entre M et H permet à la BC d’influencer la monnaie en circulation.
Pour influencer la masse monétaire la BC peut :
• La BC peut orienter le prix de la monnaie centrale sur le marché monétaire
• En contrôlant la quantité H CAD la monnaie centrale
• La BC peut modifier le taux de réserve obligatoire
IV Les grandes théories de la monnaie
4.1 La théorie quantitative de la monnaie: la neutralité de la monnaie
C’est la 1ere grande théorie (1912) qui est du a I. Fisher, on se trouve dans la tradition classique. Les classiques étaient attachés au principe de dichotomie CAD que les classiques (Tous ceux qui précédent Keynes) considèrent que la théorie économique se divise en 2 branches :
• La théorie de la valeur : Elle explique la formation des prix relatifs.
EX : Le taux de change, le salaire réel…
• La théorie monétaire : Elle explique comment se détermine le niveau absolu des prix.
Les classiques pensaient que la monnaie avait 2 deux effets sur l’activité réelle :
• Un effet favorable : Un supplément de monnaie permet de faire plus de transactions donc + de consommation.
• Un effet défavorable : Un supplément de monnaie entraine également une hausse des prix car il entraine un excès de demande sur tous les marchés.
➢ La théorie quantitative est la suivante : Toute augmentation du stock de monnaie a un caractère inflationniste.
Cette vision dichotomique repose sur 2 principes :
• Loi des débouchés (JB Say) : Pour comprendre cette loi il faut comprendre que chez les classiques la monnaie ne remplit que 2 fonctions :
• Intermédiaire des échanges
• Unité de compte
➢ Donc la fonction de réserve de valeurs n’a pas été prise en compte car elle ne peut pas être conservée pour elle-même.
A partir de la, la loi des débouchés est valable. La loi des débouchés c’est : l’Offre crée sa propre demande : Si je produis je vais distribuer des salaires et les personnes qui participent à cette production vont toucher des salaires et vont pouvoir consommer ces produits.
JB Say : La monnaie ne peut pas être conservée pour elle-même car « le voile monétaire ne fait que masquer la réalité des échanges et les produits s’échangent contre les produits puisqu’ils se servent mutuellement de débouchés »
➢ Cette loi sera remise en cause par le phénomène de thésaurisation (épargner sous forme monétaire CAD épargné de manière non productif « le bas de laine »). A partir de là rien ne garantit que les salaires et les profits distribués sous formes de monnaies vont servir à consommer les biens produits.
• Neutralité de la monnaie : L’économie classique est une économie de troc dans laquelle les biens s’échangent entre eux sur la base de la valeur travail.
La monnaie ne sert qu’à exprimer les prix absolus et l’équilibre réel (CAD que les montants des investissements trouvent une épargne équivalente pour se financer) est indépendant de la monnaie.
4.2 L’analyse de Keynes : Le taux d’intérêt devient une variable monétaire
Théorie générale de Keynes en 1936 qui considère que le Taux d’intérêt est également une variable monétaire et la on c’est mis à penser l’économie comme un tout. Ca relie les « 2 mondes ».
Le Taux d’intérêt permet d’établir un lien entre le monde réel et le monde monétaire. Pour Keynes les agents demandent de la monnaie pour 3 raisons :
• Le motif de transaction
• Le motif de précaution : la les agents vont demander de la monnaie pour faire face aux dépenses et aux risques imprévues.
• Le motif de spéculation : Les agents demandent de la monnaie pour la placer en titres lorsque le taux d’intérêt rend cet achat intéressant. La demande de monnaie pour spéculation dépend du mécanisme boursier élémentaire : il existe une relation inverse entre le cours d’un titre (prix des actifs) et le niveau du taux d’intérêt.
Soit PA le prix des actifs. Lorsque le Taux d’intérêt augmente le PA baisse, lorsque le Taux baisse, le PA augmente.
Le PA se détermine par le revenu de l’actif sur le taux d’intérêt.
Résumé :
• Les agents détiendront de la monnaie quand ils anticiperont une hausse des taux car cette hausse va réduire le prix de leurs actifs.
• Les agents détiendront des titres lorsqu’ils anticiperont une baisse des taux.
La trappe à liquidité : Lorsque le taux d’intérêt du marché se rapproche de son niveau minimal, les agents ne peuvent anticiper que sa hausse CAD la baisse de la valeur de tous les titres. Donc tous les agents demanderont de la monnaie. On dit que la demande de monnaie absorbe toute l’épargne disponible. « C’est comme si la monnaie tombée dans une trappe »
C’est un phénomène extrême (Japon fin des années 80- Début 90)
4.3 L’analyse monétariste : La monnaie est neutre a long terme
Cette analyse renoue avec les classiques et les néoclassiques. Les monétaristes considèrent que la monnaie est neutre et qu’elle n’influence que le niveau général des prix.
En clair pour les monétaristes la monnaie est un phénomène inflationniste.
Milton Friedmann en 1956 (père fondateur du courant monétariste). Pour lui la monnaie est un élément de patrimoine.
La demande de monnaie dépende de 3 variables selon lui :
• Du revenu permanent qui est le flux de revenu par la richesse
• Le rendement des actifs financiers mesuré par le taux d’intérêt. Les agents demandent de la monnaie quand ce taux d’intérêt est faible.
• Le niveau général des prix : Plus les prix augmentent plus les agents demandent de la monnaie pour consommer.
Donc la demande de monnaie : Md= f (Yp, i, P)
A partir de travaux empiriques, Friedmann constate que la demande de monnaie dépend principalement de variables permanentes et stables et donc il conclut que la demande de monnaie est stable C’est l’offre de monnaie venant de la BC qui peut engendrer une instabilité. D’où l’indépendance de la BC pour pas que le gouvernement s’immisce. Le seul impact pour Friedmann d’un supplément de monnaie dans l’économie est une hausse des prix.
Sur le marché de la monnaie seule l’offre de monnaie est susceptible de troubler le fonctionnement l’économie car la demande de monnaie est stable.
19/01/09
5. Les outils de la politique monétaire
5.1 Les instruments de la politique monétaire
L’objectif final de la politique monétaire est de lutter contre l’inflation
Avantage :
• Pas d’incertitudes car les agents éco savent qu’il ya des objectifs clairement définis
• Cette politique permet à La BC de s’adapter aux chocs a court terme.
5.1.1 La politique de réserves obligatoires
Politique de nature réglementaire qui revient à ceci : les banques doivent conserver des avoirs en monnaie centrale auprès de la BC.
Les banques détiennent ces avoirs sous formes de dépôt qui correspondent à 2% de leurs exigibilités (pour la BCE).
Par ex : les dépôts des clients, les dépôts a vue, les dépôts a terme (le dépôt a vue on dépose simplement l’argent et on le dépose quand on veut, le dépôt a terme on ne peut pas récupérer l’argent avant le terme) et les titres de créances
Ces réserves sont rémunérées par la BC au taux de refinancement.
Pour agir sur la liquidité la BC modifie le taux de réserve. Par exemple si la BC augmente ce taux, ca entraine la hausse du besoin en monnaie centrale des banques. Les banques répercutent le cout plus élevés de leurs ressources sur le prix des crédits et les banques vont donc augmenter les taux d’intérêt qu’elles accordent aux particuliers et aux entreprises. Ce qui entraine une baisse de la demande de crédits et donc moins de création monétaire pour la BC.
5.1.2 La politique de taux
Le cout de refinancement des banques est fixé sur le marché interbancaire. Ce marché est le marché de la monnaie centrale. L’équilibre de ce marché est contrôlé par les interventions de la BC.
L’opération d’open market : ce terme désigne les interventions sur le marché interbancaire qui visent à modifier le volume de liquidité des banques.
Hypothèse : aujourd’hui la BC veut fournir de la monnaie centrale aux banques. Comment peut-elle faire ?
Elle rachète une partie de leurs titres en échange de monnaie centrale ce qui accroit la liquidité du marché et diminue le taux interbancaire.
A l’inverse quand la BC cède des titres, elle reprend de la liquidité aux banques et le taux interbancaire remonte.
5.2 Le processus de transmission de la politique monétaire
3 types de canaux
• Le canal du taux d’intérêt : Lorsque les taux d’intérêt augmentent cela crée 3 types de phénomènes :
• Un effet de substitution : l’épargne se substitue à la consommation. Lorsque le taux augmente placer son argent devient + intéressant, les agents vont donc reporter leurs consommations. Donc baisse de la poussée inflationniste par la demande car baisse de cette dernière
• Un effet de revenu : Hausse du taux d’intérêt entraine hausse des charges d’intérêt donc moins d’argent dispo pour le reste donc on va mécaniquement réduire nos dépenses.
• Un effet de richesse : la hausse des taux fait chuter le prix des actifs financiers, ce qui réduit la valeur des patrimoines et donc baisse de la conso et a terme baisse de l’inflation.
En Europe c’est l’effet de revenu qui l’emporte le +.
• Le canal du crédit : Lorsque les taux d’intérêt augmentent les BC augmentent leur taux débiteurs mais aussi refusent certains crédits. On parle de rationnement du crédit.
Stiglitz et Weiss dans un modèle de 1981 ont montrés qu’un taux d’intérêt + élevés découragent les bons emprunteurs qui savent qu’ils auront à rembourser et au contraire ca encourage les mauvais emprunteurs qui savent pertinemment qu’ils feront défaut sur une partie du remboursement.
Donc lorsque les taux augmentent les banques prêtent moins d’argent. Ce sont d’abord les ménages et les pme qui sont le plus touchés par la réduction de cette offre de crédit.
• Le canal du taux de change : si les taux d’intérêts augmentent en Europe, les investisseurs vont choisir d’augmenter leurs placements en euros. Pour cela ils demandent des euros sur le marché des changes. Donc sur ce marché la demande d’euros augmente et donc l’euro s’apprécie vis-à-vis des autres devises.
Lorsque qu’une monnaie s’apprécie :
➢ Baisse du prix des produits importés donc entraine une hausse des importations
➢ Les prix des produits européens paraissent plus cher et donc baisse des exportations
Thème 2 : Le rôle des marchés financiers dans le financement de l’économie
I. Les besoins et les capacités de financement des agents.
1.1 Typologie des besoins et des capacités de financement
La capacité de financement représente le montant net de ressources dont ils disposent pour financer d’autres agents.
• Les entreprises :
Il faut distinguer 3 périodes :
• 45-80 : Les entreprises sont des agents qui sont structurellement en besoin de financement
• 80-90 : Elles sont à présent des agents à capacité de financement
• Depuis 99 : Les entreprises sont de nouveau en situation de besoin.
• Les ménages : Ils sont en général des agents a capacité de financement et vont donc épargner.
L’épargne des ménages revêt 2 formes :
• L’épargne financière ( monnaie, livrets, actions…)
• L’épargne non financière (investissement immobilier)
Depuis une dizaine d’année l’épargne non financiere dépasse l’épargne financier.
• L’Etat : Jusqu’en 79-80 globalement les finances publiques étaient globalement équilibrées. Depuis ca ne s’est + jms réalisé. Depuis l’Etat est un agent en besoin de financement.
1.2 Les circuits de financement : la rencontre des besoins et des capacités de financement
Le financement : c’est une méthode qui permet à un agent de se procurer les ressources monétaires dont il a besoin pour réaliser une opération économique.
Il y 3 méthodes de financement :
• L’auto financement qui repose sur l’épargne
• Le financement indirect CAD le crédit bancaire, c’est un financement monétaire qui nécessite la présence d’un intermédiaire.
• Le financement direct sans intermédiaire CAD recours au marché financier est un financement non monétaire CAD qu’on n’a pas besoin de créer de la monnaie.
Les besoins de financement peuvent etre satisfait par une épargne préexistente et par la création monétaire.
1.3 les limites de l’économie d’endettement
L’économie d’endettement c’est une économie où le crédit bancaire permet de satisfaire la plupart des besoins de financement. Cette économie connait des limites.
L’économie de l’endettement peut engendrer :
• une dynamique vertueuse, s’étend tant que le taux de croissance g) r
• une dynamique dangereuse, g(r
g= tx de croissance de l’éco
Fischer :
I= r+π
R= i-π
La pérennité d’une économie d’endettement repose sur un taux de croissance économique supérieur au taux d’intérêt réel de la dette.
On constate que lorsque le taux d’inflation est élevé, le taux d’intérêt réel diminue, ce qui est bénéfique pour les agents endettés car leurs endettements réels à tendance à diminuer.
Au cours des 30 glorieuses, l’économie d’endettement était favorisé par la croissance économique qui garantissait g)r dans une dynamique vertueuse
A partir des années 70, la dynamique dangeureuse se déclenche. L’éco rentre dans un cycle de croissance ralenti g(r puis les gouvernements mettent en œuvre des politiques désinflationnistes CE QUI ACCROIT r.
Cercle vicieux :
➢ Taux d’intérets réels élevés entrainent hausse charges financieres alors que les revenus diminuent.
Donc dans les années de nombreux agents se trouvent dans une situation de surendettement.
Le dev en France d’une éco de marché fi trouve son origine dans les limites de l’éco d’endettement
II. Définition et fonctionnement du marché financier
Le marché fi est le lieu des émissions et des négociations de titres à long terme. On échange des instruments financiers sur ce marché.
Les instru : les actions, les titres de créances, les instruments financiers a termes (produits dérivés)
Le marché se compose en 3 compartiments :
• Le marché primaire ou marché des émissions : les intervenants sont l’Etat et les collectivités qui empruntent à long terme, puis les entreprises qui font appel public a l’épargne et émette des actions.
• Le marché secondaire CAD la Bourse assure la négociation et l’échange des instruments financiers en circulation
• Les marchés dérivés : marché sur lesquels s’effectuent les opérations qui accompagnent les positions sur le marché secondaire.
2.2 les modes de réglements des opérations
Les marchés fi permettent 2 types de transactions, :
• Les opérations au comptant : chaque transaction porte sur un transfert de propriété de titres et un reglement simultané.
• Les opérations a terme : ces opérations reposent sur des contrats à terme CAD contrat dont l’éxécution est différé à une échéance future.
3. le marché primaire :
C’est le marché d’émisiion des titres nouveaux. Sur ce marché l’etat, les e, les instit fi peuvent faire des appels publics à l’épargne en émettant des titres.
Le role du marché s’est accru suite à la désintermédiation et la titrisation. La titrisation est une opération qui permet a une banque de céder une partie de ces actifs (crédit consenti a l’économie) a une société de fond commun de créance qui émet en échange des titres représentatifs des créances acquises.
4. le marché financier, secondaire : la Bourse
C’est le marché de négociations sur les titres déjà émis. Il assure la liquidité et la mobilité des titres. Il est important que les instruments financiers puissent être vendus avant l’échéance sinon aucun investisseur n’acceptera de s’engager sur le long terme. (sup a 7ans).
Chaque jour, les valeurs cotées sont réévalué en fonction des ordres d’offre et de demande.
4.1 Euronext : 1ere bourse européenne
Crée en 2000. Les bourses de paris, Bruxelles et Amsterdam se sont réunis en septembre 2000.
En 2003 on y ajoute la bourse de Lisbonne.
Conséquences :
• Euronext est un marché unifié CAD qu’il n’y a qu’un seul système de livraison pour les titres ainsi qu’une seule plateforme de négociation.
• La cote est harmonisée : les indicies nationaux continuent d’exister mais création de deux nouveaux indices (euronext 100 qui regroupe les 100 valeurs les + importantes du marché euronext et euronext 150 qui regroupe les 150 entreprises en dessous des 100 premieres valeurs)
• Le principal organe de régulation demeure national
• Le NYSE Euronext est née de la vision de NYSE (NY Stock Exchange) et d’Euronext. Fusion qui date du mois d’Avril 2007.
4.2 Les différents marchés français des actions et des obligations
En février 2005 la cotation a été réformé en France. On a aujourd’hui en France 3 types de marchés :
• Eurolist d’Euronext : existe depuis le 21 Février 2005. Ce nouveau marché regroupe les 3 anciens compartiments du marché financier. Eurolist représente la cote officielle de Paris. Toutes les valeurs cotées vont être sur une liste selon un classement alphabétique.
• Alternext : Marché crée pour répondre aux besoins très particuliers des PME de la zone euro. Certaines PME ne veulent pas se soumettre aux règles très contraignantes de l’Eurolist mais elles ont tjs besoins de capitaux ce que permet ce marché.
• Le marché libre : C’est un marché qui va accueillir les sociétés trop jeunes ou trop modestes qui ne peuvent pas lever des capitaux sur les autres marchés. Elles peuvent ainsi dev leur croissance, elles peuvent acquérir une certaine notoriété et on peut diviser le capital en titre et dc facilite la transmission d’entreprise.
V) Les acteurs et leur comportement
5.1 Les acteurs du marché
• Les émetteurs de titres : ils veulent se procurer des ressources soit pour créer une entreprise soit pour financer un projet ou un déficit. Les émetteurs sont d’abord les entreprises, nationales ou étrangères, publique ou privé. IL y a la le Trésor public (3eme), les collectivités territoriales (nationales ou étrangères), et les institutions financières (banques)
• Les investisseurs : But : se constituer un patrimoine financier. L’investisseur va immobiliser des ressources en achetant des titres à long terme. Seulement risque d’une évolution défavorable du cours de la valeur de son portefeuille de titres. Donc c’est pour ca qu’en contrepartie l’investisseur va toucher des dividendes.
5.2 Les stratégies d’intervention sur les marchés
Il existe 3 raisons pour lesquelles les investisseurs interviennent sur les marchés :
• Pour se couvrir contre les risques, c’est une opération de couverture. L’objectif c’est de compenser sur le marché à terme une perte potentielle sur le marché au comptant.
Ex : un agent veut se couvrir contre la baisse de la valeur de son portefeuille. Cet agent vendra a terme des contrats qui représentent ces titres . Si la baisse se produit le portefeuille perd de sa valeur mais l’agent va vendre a terme des titres qu’il va acheter moins cher que le prix de vente prévu au contrat.
• Des opérations spéculatives : on intervient sur le marché pour profiter des variations de cout. Le spéculateur achète des titres lorsqu’il anticipe une hausse des cours afin de les revendre a un cours supérieur réalisant un gain. Ds le k inverse le spéculateur vend avant que ca baisse
• Les opérations d’arbitrage : Tirer parti des divergences de cours entre 2 marchés. Le sopé sont sans risques et concourt aux opé du marché.
VI. les innovations financieres
Elles rassemblent les instruments financiers a terme dont les transactions ont lieu sur les marchés dérivés.
Ce sont des marchés a terme qui en théorie permettent aux opérateurs de se couvrir contre les risques financiers.
6.1 Les produits dérivés et la couverture des risques financiers
Le produit dérivé C’est un contrat financier négociable qui crée un droit sur un autre actif. La valeur des produits dérivés dépend CAD dérive de la valeur d’un actif sous-jacent.
Le contrat garantie le cours auquel une opération (achat ou vente) qui interviendra ds le futur.
6.2 Les contrats à terme
C’est un contrat standardisé par lequel 2 parties fixent today le prix d’un actif sous jacent (ca peut être tt actif) pour la livraison à l’échéance du contrat.
6.3 Les contrats d’options
Une option est un droit d’acheter ou de vendre à échéance une certaine quantité d’actif à un prix fixé lors de la signature
6.4 Les contrats d’échange (les SWAP)
Un SWAP est un contrat d’échange temporaire donc qui porte sur un actif ou sur des éléments de passif.
VII Les principales évolutions des marchés financiers
Il y en a 2 majeurs :
• La globalisation
• L’instabilité financière
7.1 La globalisation financière
Les marchés nationaux sont devenus un compartiment d’un marché global. Elle traduit l’interconnection des marchés internationaux
Les marchés nationaux se positionnent comme des compartiments du marché mondial.
Règle des trois D présenté par Henri Bourguinat en 1982 : Cette règle désigne 3 transformations profondes des modalités de financement de l’économie.
• La Déréglementation : Elle a permis de supprimer les règlements et les contrôles qui entourés les mouvements de capitaux
• La Désintermédiation : Elle a permis le développement d’une finance directe
• Le Décloisonnement : décloisonnement des activités bancaires : Jusqu'à la fin des années 80 les banques avaient des activités tres cloisonnés. le décloisonnement a fait disparaitre les spécificités bancaires.
7.2 Le risque d’instabilité financière
L’instabilité financière résulte du passage de systèmes financiers nationaux tres réglementés à un système financier mondial sans véritable réglementation. On ne peut pas le réglementer.
Elles st apparus au fur et à mesure de la mondialisation. Les crises financières peuvent prendre 3 formes :
• Les crises bancaires qui entrainent une détérioration de la situation financière des banques qui peu conduire à leurs faillites. Ces crises s’expliquent par l’utilisation spéculative des prêts
• Les crises boursières qui résultent de la chute brutale du cours des titres
• Les crises de change qui proviennent d’une baisse brutale de la valeur d’une monnaie
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